Voilà un sujet politiquement plus délicat directement inspiré par les événements politico-médiatiques récents. Mon idée de départ était de faire une mise en scène, hivernale, sombre et quasi post-apocalypse mais j’ai adoucis la mise en scène au fil des réflexions et des photos que j’ai trouvée sur internet. On reste dans une ambiance urbaine et très post-soviétique avec une friche industrielle de l’est de l’Ukraine
BTR 80 : Comme c’est l’ambiance et le thème qui ont motivé ce dio, la nature du véhicule était secondaire. J’ai choisi un BTR pour des questions esthétiques. La maquette Trumpeter est plutôt bonne. Le montage ne pose pas de soucis majeur, les ajustements sont bons, l’intérieur est détaillé sans être « prise de tête » de sur-détaillage, les roulements se montent nickel et s’alignent à peut près bien. Ca se complique un peu pour utilisation de la photo-découpe et la mise en place les différents petits éléments dont les phares et rétroviseurs. Ces petits éléments sont fragiles à installer et rendent la manipulation du kit délicate. La photo-découpe ne se travaille pas très bien surtout les pièces PE-B4 à l’arrière. La notice est perfectible car Il manque les instructions dont les pièces F29 de fixation des portes latérales basses et celles du canon entre autre, c’est plutôt amusant au début … moins quand ça devient régulier. Les sacs de sables sont en putty, le barda à l’arrière est bricolé en putty, rabio et du scratch.
La peinture fut l’objet d’une vaste expérimentation de techniques, profitant d’un camouflage monochrome vert dont la base est faite de voiles en Gunze H64 et Tamiya XF5, j’ai appliqué avant, pendant et même après la couleur de base, des effets zénithaux en XF61 et XF21, un pré-ombrage en noir et un essai de modulation en blanc et une reprise des boulons et relief en vert clair au pinceau. C’est un essai assez improvisé mais qui sort un résultat plutôt honorable.
Le tous est sali avec des pigments et j’ai également testée différentes méthodes d’application, à sec, à l’eau, dilué en même temps que de la peinture à l’huile, éclaboussé sur le bas de caisse.
Figurines : il s’agit des excellentes références de chez Evolution miniature qui subissent peu de modification, j’ai juste essayé de les faire correctement interagir avec le BTR et j’ai modifié la position du bras du type assis. J’avoue ne pas y connaitre grand-chose en uniformes modernes et que l’on peut discuter de leur utilisation par tel ou tel belligérant mais vu certaines photos, les diverses factions portent une grande diversité d’équipement avec des modèles : russes, allemands, ukrainien et de l’OTAN ce qui m’offre une certaine liberté et une fantaisie artistique non négligeable.
Les couleurs de base sont :
- Le pantalon camouflage allemand : Vallejo 885, 822, 979, 874 et 950
- Le pantalon OTAN : Vallejo 833, noir et marron dont j’ai oublié la référence …
- Manteau et casque TSKO ukrainien : mix 855/822, 887 et 979
- Pantalon et manteau couleur uni (Russe) : Vallejo 924 et 888
Décors
Le sol est en carton plume gravé et peint en s’inspirant des techniques d’un article d’Emmanuel Nouailler et arrangé selon ma compétence. La bouche d’égout provient du set miniart préalablement peint en rouille avec un set MIG. La base du sol est Humbrol 28, mais des nuances Humbrol 64, de jus noir ou bleu de Payne, de brossage gris clair et des pigments, viennent faire varier la couleur des différentes dalles.
Le bâtiment est également réalisé en carton plume, il est recouvert d’un enduit de lissage qui est poncé une fois sec. L’enduit en séchant entraine une courbure au carton plume qu’il a fallu redresser. Le mur en parpaing et sculpter dans le carton plume et un enduit appliqué à la seringue sert à figurer le ciment entre les parpaings. La porte est réalisée avec des lattes plastiques et les fenêtres sont en carte plastique également. Les grilles, câbles, lampes et autre ventilateur et tuyau sont des bricolages maison en scratch ou à partir de rabio. Le bâtiment est peint de manière aléatoire avec des mélanges hasardeux, entrecoupé de traces à l’huile, de jus et de brossage à sec. Les graffitis sont des décalques ou des réalisations à main levée aux pinceaux ou à l’aéro. Les palettes sont scratché avec du balsa, les enjoliveurs du rabio au 1/24, les bouteilles de chez MENG. Les parpaings et la toilette sont des impressions 3D retravaillées.