C’est à la demande d’un passionné de véhicules amphibies qui ce dio a été réalisé et ayant déjà mis en scène un LVT alligator dans le Pacifique, je me suis intéressé aux autres champs de batailles ayant utilisés des LVT et me suis tourné vers la traversé du Rhin.
Le LVT 4 d’Italeri demande un peu de travail et de sérieux car il manque de précision dans les ajustements et pas mal masticage est nécessaire. De la photodécoupe apporte du détail et de la finesse surtout au niveau des armes. Je me suis permis de refaire la trappe pour la laisser ouverte et j’ai ajouté du barda pour remplir la bête. Il est peint avec des voiles Olive drab XF74 et XF62. La pâtine est réalisé avec un lavis / brossage et l’application de pigment à l’intérieur et d’un léger jus à l’extérieur. Le LVT étant un véhicule « aquatique », poussière et salissures doivent être réfléchis, moins important et localisé. Du mastic de salle de bain est appliqué au niveau des jonctions entre les pièces pour éviter que la résine utilisée pour l’eau ne se répande dans la maquette.
La jeep Tamiya se monte facilement. Des éléments d’un set de photodécoupe utilisé pour une jeep Heller viennent détailler certain endroit du kit, mais c’est dispensable. Elle est peinte en XF 74 et XF62 sur un pré-ombrage classique et le barda est composé de pièces en résine, jerricans Italeri, d’armes Academy et d’une caisse de cognac Miniart. La pâtine est très classique avec un lavis à l’huile noir, un brossage et l’application de voile en FX57 et de pigment.
Les figurines proviennent de miniart, Bronco, Tamiya et Dragon avec des têtes Hornet. Elles sont peintes en Vallejo avec les références 888 pour les blousons, 873 pour les pantalons, 821 pour la salopette et 881 pour les casques.
Le diorama est assez basique dans sa construction : une plaque de polystyrène insérée dans un cadre en bois avec un relief en polystyrène. Le sol est un mix de platre + colle à carrelage et l’arrivé d’égout est en carton plume gravé. Le LVT est inséré dans un trou pour gagner en profondeur et les bords du cadre et du lvt sont rendu étanche avec du mastic de salle de bain.
La première coulée de résine a été catastrophique. Il y a eu
des fuites au niveau des chenilles et des bulles sont apparues après quelque
jour. J’en ai conclus que la prochaine fois, il faut faire une première couche
fine et voir comment elle réagit avec le support. J’ai depuis également appris
que le support doit être recouvert de gel acrylique pour l’étanchéité et pour
éviter une interaction chimique support /résine. Une seconde couche plus
épaisse a partiellement corrigée les défauts de la première.
Une fois sèche, je me suis retrouvé un peu dans la merde puisqu’un ami (Gille
P. pour ne pas le citer) m’a envoyé une belle vidéo sur laquelle on voit des
vagues engendrée par le déplacement du LVT. Malheureusement, la résine ne
permet de faire que des surfaces plates. Me voilà donc parti pendant plusieurs
mois à inventer et à essayer des techniques pour faire des vagues.
Au final et pour expliquer rapidement, j’ai
taillé et poncé les vagues dans de l‘isolant que j’ai déposé à leur emplacement
sur le dio sans les coller. Je les ai recouvert de cellophane que j’ai collé sur
la résine avec du gel acrylique d’un seul côté. J’ai ensuite enduit ce
cellophane de gel acrylique qui en séchant le rend rigide et j’ai obtenue une
sorte de coffrage en cellophane en forme de vague dans lequel j’ai coulé de la
résine par petites couches espacées de 48h. L’inclinaison que j’ai ensuite donné
au diorama pendant le séchage de la résine m’a permis de créer l‘inclinaison
aux vagues. C’est tordu, ça a été long, ça ne s’est pas fait sans soucis ni
sans fuite, ce n’est pas parfait, mais ça a marché.
Ensuite le gel acrylique permet de retravailler les
vagues et de cacher les défauts et les bulles. Du coton sert d’écume et du
vernis brillant fixe le coton et donne un aspect mouillé aux parois du LVT